Lunenburg, Nouvelle-Ecosse: joyau des Maritimes

Toujours aussi coquette et bien vivante malgré ses quelque 250 ans d'âge, Lunenburg compte parmi les plus anciennes villes canadiennes. Clin d'œil sur l'histoire de cette craquante petite cité colorée qui figure sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

PAR LOUISE GABOURY

L'histoire de Lunenburg commence en juin 1753 quand un groupe de 1400 colons recrutés par le roi d'Angleterre arrive d'Europe pour fonder le deuxième établissement britannique en Nouvelle-Écosse, après Halifax. Ces paysans suisses, allemands et français acceptent de prêter serment à la couronne d'Angleterre en échange de terres et de liberté religieuse.

Le sol de la région n'est guère fertile et, en moins d'une génération, les paysans deviennent pêcheurs et marchands avant de se révéler de prodigieux constructeurs de bateaux (on leur doit le célèbre Bluenose), ce qui assurera la prospérité de la ville.

À leur arrivée, ils bâtissent des maisons de fortune qu'ils améliorent à mesure qu'ils s'enrichissent. Quelques spécimens de ces paycheck houses ont survécu. Vingt-cinq ans après la fondation de Lunenburg, les charpentiers continuent de fignoler le style de leurs demeures et d'en ériger de plus en plus imposantes.
C'est la maison Morash, construite en 1876 au 55 de la rue Montague qui, avec sa belle façade travaillée, illustre le mieux le style propre à Lunenburg. On attribue en effet à Joseph et Salomon Morash l'invention de la célèbre lucarne de Lunenburg, plus grande et plus ouvragée que les lucarnes traditionnelles. Certains modèles s'élèvent sur deux étages, d'autres s'ouvrent parfois sur presque toute une pièce.

La plupart des belles demeures de Lunenburg ont été érigées tout près de la rue. Comme dans les villages de pêcheurs, elles sont peintes des mêmes couleurs que les bateaux et certaines particularités de leur architecture reflètent des superstitions propres aux hommes de la mer.

Ainsi, pour tromper le diable qui, on le sait, entre toujours par en arrière, plusieurs maisons sont dotées de deux façades. Comme il n'était pas de bon augure de passer un cercueil par la porte, on a aussi prévu, dans quelques maisons, une fenêtre appelée coffin window, juste assez grande pour sortir les cercueils de la maison.

Une chose est sûre, c'est que l'architecture de cette ville est loin d'être moribonde : en décembre 1995, le Vieux-Lunenburg a été désigné site du patrimoine mondial de l'Unesco. Environ 400 bâtiments font partie de la zone désignée, un exemple remarquablement bien conservé d'un établissement colonial nord-américain.

Son ensemble architectural unique, son urbanisme de type militaire, son caractère résolument maritime et la survivance des métiers et du mode de vie qui y sont rattachés ont forgé la trame de Lunenburg. Car cette ville n'a rien d'un musée : on y pêche, on y construit des bateaux, on y conserve le poisson... on y vit, quoi !

Pour de plus amples renseignements sur cette destination ou sur d'autres destinations canadiennes, visitez le site de la Commission canadienne du tourisme à l'adresse www.voyagecanada.ca.

source: Commission Canadienne du tourisme

Cette reproduction n'est pas présentée à titre de version officielle du contenu reproduit, ni dans le cadre d'une affiliation et/ou avec l'appui de la Commission canadienne du tourisme.

Commentaires