Hamilton : d'espace et d'air pur


Photo: Hamilton Conservation Authority

Celle que l'on surnomme Steeltown s'est refait une beauté... toute naturelle ! Il s'agit de regarder au-delà du Skyway Bridge pour découvrir de grands espaces où les occasions d'activités de plein air sont légion.

PAR JOHN KERNAGHAN

Quand on pense à Hamilton, l'image qui nous vient instantanément à l'esprit est celle de la vue qui se déploie depuis le Skyway Bridge lorsqu'il enjambe la baie de Burlington. Au premier coup d'œil, cette imposante cité industrielle, avec ses moulins sidérurgiques et ses usines, n'a rien d'un paradis du plein air. Et pourtant...

Au rancart les préjugés ! Au cours des deux dernières décennies, Hamilton s'est drôlement embellie. Mais impossible d'en détecter les nuances en filant en trombe sur le pont.

Cet aspect est pourtant réellement présent : l'endroit jouit d'un nombre impressionnant de zones protégées et récréatives qui invitent à la randonnée, au vélo, au patin à roulettes, à la natation, à la navigation de plaisance, à l'observation d'oiseaux, à la pêche, ainsi qu'à une ribambelle de sports d'hiver. Et Hamilton pourrait très bien aspirer au titre de Capitale canadienne des chutes. En tout, 36 chutes ont été recensées parmi les nombreux cours d'eau qui déboulent de l'escarpement de Niagara.

« Il n'existe aucun tableau qui évalue le pourcentage de terrain récréatif que comportent les villes canadiennes, mais si un tel tableau existait, nous sommes persuadés que nous serions en tête de liste, affirme Garnet Cowsill de la Hamilton Conservation Authority (HCA). Nous croyons que nous pouvons nous comparer très favorablement avec d'autres villes en termes d'espaces verts. » Dans et autour de Hamilton, quelque 6 353 hectares de terrain de propriété publique - ce qui équivaut à 14 pour cent de bassin hydrologique comprenant 280 kilomètres carrés de terrain -, consacrés à un éventail d'activités récréatives.

L'une des installations les plus récentes est située presque directement sous le Skyway Bridge. La Beach Strip Trail, une allée asphaltée de 10 kilomètres qui longe le lac Ontario, inaugurée en mai dernier, redonne au public l'accès au lac. Une des sections du sentier remplace l'ancienne Beach Strip Promenade, une esplanade fort populaire à la fin des années 1800 et au début des années 1900, lorsque la région était une destination estivale courue.

Dans le Confederation Park, la Beach Strip Trail mène également aux Wild Waterworks qui proposent des glissoires, une piscine à vagues, des restaurants, des cages d'exercice au bâton, des karts et des aires de pique-nique agréables ainsi qu'une promenade le long du lac. La nouvelle piste fut tracée trois ans après l'ouverture de la Hamilton Harbour Waterfront Trail, un sentier de 10 kilomètres qui attire randonneurs et joggers.

Des douzaines de pistes supplémentaires se faufilent dans des aires de conservation. Puis, bien sûr, le célèbre sentier Bruce qui coupe la ville en deux parties égales le long de l'escarpement de Niagara. Le sentier file sans interruption le long de l'escarpement, entre Queenston Heights, près des chutes Niagara, et Tobermory, sur le lac Huron.

Et on continue à tracer des sentiers. La Lafarge 2000 Trail, par exemple, est l'un des deux projets du millénaire de la HCA. La route de 22 kilomètres, dans la banlieue de Flamborough, donnera accès à des zones protégées et se rendra ultimement jusqu'aux sentiers du port de Hamilton et du front de mer du lac Ontario. L'autre projet du millénaire, la Dofasco 2000 Trail, un sentier de 11,5 km, reliera la Devil's Punch Bowl Conservation Area avec les Vinemount Wetlands et le sentier Bruce, tout en continuant vers un secteur sauvegardé le long du lac Ontario.

Un des circuits les plus appréciés des cyclistes est l'ancien chemin de fer qui relie Hamilton et Brantford, une piste à usages multiples de 32 kilomètres qui file de l'ouest de Hamilton jusqu'à Brantford. Ce premier réseau de sentiers interurbains parfaitement développé au Canada est également partie intégrante du Sentier transcanadien. Si on compte les ramifications qui vont jusqu'à Paris et Cambridge, le sentier fait 80 kilomètres. Et, de l'excellente qualité de cette route et des sentiers qui relient Paris à Ancaster, une banlieue de Hamilton, est née la Paris to Ancaster Classic, une manifestation de cyclisme annuelle, véritable test d'endurance de 60 kilomètres qui attire environ 1 000 cyclistes et qui a été remportée par les médaillés d'argent des Jeux du Commonwealth, Susan Palmer-Komar et Seamus McGrath.

On trouve également un réseau de 40 kilomètres dans la Dundas Valley Conservation Area et d'autres de 10 kilomètres dans les aires de conservation de Valens et de Christie Lake. Tous sont également damés pour le ski de fond, l'hiver venu. À Valens, des eaux chlorées, séparées du lac grâce à un écran spécial, permettent la baignade. On peut y camper l'année durant avec accès à des toilettes et des douches modernes. Mais il vaut mieux réserver.

La Christie Lake Conservation Area offre aussi des occasions de baignade sécuritaire dans un cadre idyllique. Comme à Valens, une plage d'eau chlorée séparée du reste du lac par un écran accueille les baigneurs. Neuf étangs dans la zone protégée sont gorgés de truites arc-en-ciel de la fin d'avril au début de juillet, mais on peut pêcher jusqu'en septembre.

Entre-temps, à la Fifty Point Conservation Area, les amateurs de pêche peuvent taquiner le poisson dans le lac Ontario - des excursions de pêche au saumon sont organisées à la marina - ou accrocher truites et achigans à l'hameçon dans l'étang empoissonné. Fifty Point abrite également l'une des plages les plus chaudes et les plus propres du lac Ontario.

Il est possible de faire de la navigation de plaisance à Valens, Christie Lake et Fifty Point. À Christie Lake et Valens on peut louer des canots, des pédalos et des vélos aquatiques ainsi que des rampes de mise à l'eau, quoique seuls les bateaux à propulsion électrique soient permis. À Fifty Point, la marina est l'une des meilleures sur la rive ouest du lac Ontario et présente une rampe double avec assez d'espace pour accueillir 312 embarcations.

Rayon sports d'hiver, la Dundas Valley Conservation Area est un endroit rêvé pour les fondeurs; le réseau de pistes de 40 kilomètres propose une variété stimulante de terrains pour les skieurs expérimentés. Ceux qui préfèrent les surfaces plus douces choisiront la Hamilton-Brantford Rail Trail qui file dans la vallée.

L'ornithologie n'est pas en reste dans la région. En tout, 23 sites dans et autour de Hamilton feront le bonheur des amateurs. La Beamer Memorial Conservation Area permet d'entrevoir, de mars au début de mai, des éperviers, des faucons et des aigles, particulièrement lorsque le temps est ensoleillé et que les vents soufflent du sud-ouest. Pour sa part, Luther Marsh abrite de la sauvagine, des balbuzards pêcheurs, des grues du Canada et des cormorans, au printemps et à l'été. En plein cœur de la ville, dans la Red Hill Valley, on peut aussi voir, en hiver, des hiboux moyens-ducs et des roselins, et au printemps et en été, des zones caroliniennes de reproduction d'oiseaux chanteurs.

En fait, toutes ces fabuleuses occasions de plein air proposées à Hamilton commencent à modifier le tableau de cette ville industrielle. Alors, la prochaine fois que vous passerez par là, arrêtez-vous : vous risquez d'être fort agréablement surpris...

Pour de plus amples renseignements sur cette destination ou sur d'autres destinations canadiennes, visitez le site de la Commission canadienne du tourisme à l'adresse www.voyagecanada.ca.

source: Commission Canadienne du tourisme

Cette reproduction n'est pas présentée à titre de version officielle du contenu reproduit, ni dans le cadre d'une affiliation et/ou avec l'appui de la Commission canadienne du tourisme.

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