Le cœur gourmand de l'Ontario


Photo: Anita Stewart

Anita Stewart, une des sommités nationales en matière de gastronomie, nous livre ses adresses secrètes glanées dans le charmant village d'Elora et ses environs. But de l'opération? Découvrir les parfums de la cuisine canadienne, la vraie.

PAR ANITA STEWART

Pour moi, Elora est unique. C'est chez moi. Voilà trois décennies que j'aime ce village peuplé d'une foule bigarrée où se mêlent individus chaleureux et merveilleux excentriques.

D'abord il y a son cadre. Planté au cœur de la zone agricole du comté de Wellington, Elora fut érigé dans les années 1800 par des maçons écossais le long de la rivière Grand - inscrite au Réseau des rivières du patrimoine canadien. Le joli cours d'eau s'insinue dans la gorge Elora et se faufile dans un parc de conservation fort populaire auprès des amateurs de pêche à la mouche, d'escalade, de randonnée, de kayak et de vélo de montagne.

Puis, il y a son ambiance. Par exemple, le village est chaque été le cadre du Festival d'Elora qui s'apprête à célébrer sa 26e saison. Tout au long de ce merveilleux happening, les meilleurs musiciens de partout en Amérique du Nord se produisent dans les églises, dans les étables et un peu partout dans la ville.

Rayon cuisine, la région est riche, tant sur le plan historique qu'en produits du terroir. Dans un périmètre de quelques kilomètres, on trouve des petites pâtisseries, une bonne charcuterie et quatre marchés ouverts à l'année, truffés de produits variés, du saucisson demi-sec aux confiseries dorées typiques de la cuisine mennonite.

Ajoutons à cela les fermes biologiques qui font la livraison à domicile ; une boutique d'articles de cuisine qui peut rivaliser avec tous les commerces du genre à des kilomètres à la ronde ; et I Love Chocolate (128 St. Andrew Street West, (519) 843-7906), dans la ville voisine de Fergus, une des meilleures chocolateries de l'Ontario. À proximité, l'Université de Guelph est reconnue partout au pays pour sa faculté agroalimentaire et abrite une ferme de recherche qui mène chaque année des dizaines de milliers d'expériences de toute sorte.

À table
En poussant la porte de l'Elora General Store and Café (15 Mill St. East, [519] 846-2600 ou www.elorageneralstore.com), on pénètre dans l'antre de Barbara Lee et de Rhoda Lipton. L'endroit, décontracté et distrayant, est tout indiqué pour déguster un lunch entre copines. Ici, on cause bien - surtout si Rhoda est présente - et on déguste soupes maison, sandwiches et desserts exquis. Les tartes au beurre et les gâteaux Eccles maison, pâtisseries anglaises fourrées aux raisins secs et saupoudrées de sucre, valent à eux seuls le détour.

La glace biologique de Mapleton - la meilleure du sud de l'Ontario - est préparée à quelques pas de là et les propriétaires ont été les premières de la région à la servir. Les pains sont toujours frais, les sandwiches, généreux et originaux. Pour envelopper vos fins d'après-midi de douceur, offrez-vous un véritable thé anglais, avec scones savoureux tartinés allègrement de confitures bien épaisses et de crème fraîche.

Du vrai Dufau
D'origine basque, le chef Roger Dufau est reconnu pour avoir introduit à Toronto, dans les années 1970, la cuisine typique des bistrots français avec un savoir-faire indéniable. C'est à cette époque qu'il achète son domaine d'Elora, la Drew House (120 Mill St. East, [519] 846-2226 ou www.drewhouse.com), jadis érigée par un ancien lieutenant-gouverneur de l'Ontario.

Après près de deux décennies passées en Australie, plus précisément en Tasmanie, Dufau est de retour au Canada et offre occasionnellement des week-ends de cours de cuisine gastronomique, qu'il mène avec grand art et toute la générosité qu'on lui connaît. Pour dire vrai, s'il devait ouvrir, aujourd'hui, un nouveau restaurant dans le sud de l'Ontario, il aurait peu de compétition. Mais en attendant, il faut se contenter de ses petits-déjeuners divins.

En 2003, Resa Lent, la propriétaire du Desert Rose Café (130 Metcalfe St., [519] 846-0433), le plus ancien et le meilleur restaurant végétarien de la région, célébrait ses 25 ans de vie professionnelle. Après qu'un incendie eut détruit son premier restaurant dans Mill Street, elle déménage à quelques pâtés de maisons dans un local plus joli où elle cuisine depuis de somptueux repas.

Fermé entre janvier et le 1er avril (période au cours de laquelle Resa parcourt la planète), l'établissement est réputé pour son menu composé d'éléments éprouvés, considérés avant-gardistes il y a 20 ans mais devenus des classiques au fil du temps, comme des nachos et des burritos. Laissez-vous tenter par ses rouleaux de printemps ou ses sandwiches chauds à l'avocat. Ses soupes sont renversantes et personne ne fait un aussi bon gâteau au chocolat.

Si le temps vous le permet, faites un arrêt chez Marj's Village Kitchen (Elora Street, Alma, [519] 846-0706). Ici, on sert le petit-déjeuner tout au long de la journée et on prépare une cuisine traditionnelle des plus authentiques. Si la soupe au bœuf et à l'orge est au menu, n'hésitez pas. La carte décline des plats simples et succulents comme les saucisses en coiffe accompagnées de pommes mousseline ou servies en sandwich ; la salade de chou maison ; et le foie poêlé aux oignons. Les tartes méritent à elles seules qu'on s'y attarde : à la crème aux framboises, aux baies de sureau, aux pommes et à la noix de coco. Impossible de réserver, mais se glisser dans la file d'attente - inévitable les week-ends - aux côtés des gens d'ici est en soi une fabuleuse expérience.

Si vous aimez autant cuisiner que manger, poussez la porte de Penhaligan's (10 Mill St. East, [519] 846-2356 ou www.penhaligans.ca). Ici, les propriétaires Philip et Nancy Jardim, véritables puristes en la matière, alignent sur leurs tablettes les ustensiles de cuisine les plus intéressants de la région. Parmi ceux-ci, soulignons une collection de mortiers et de pilons - dont un broyeur en pierre fabriqué en Inde, rapporté par Nancy lors de son séjour en Guyane britannique ; des linges à vaisselle en coton et en lin de Provence ; de la porcelaine française colorée ; et des tire-bouchons Laguiole, qui figurent parmi les meilleurs au monde, selon le célèbre auteur Peter Mayle.

On y trouve également du café torréfié français ; de petits paquets d'épices fraîches et piquantes; du gingembre confit dans le sirop et des boîtes de poudre de moutarde canadienne. Une tablette complète est réservée à la fleur de sel, le sel le plus exquis du monde; une autre, aux couteaux Wüsthof-Trident. Laissez-vous aller! Puis faites des réserves de repas surgelés préparés par Desert Rose. Penhaligan's est le seul endroit, outre le café lui-même, à les vendre...

Pour de plus amples renseignements sur cette destination ou sur d'autres destinations canadiennes, visitez le site de la Commission canadienne du tourisme à l'adresse www.voyagecanada.ca.

source: Commission Canadienne du tourisme

Cette reproduction n'est pas présentée à titre de version officielle du contenu reproduit, ni dans le cadre d'une affiliation et/ou avec l'appui de la Commission canadienne du tourisme.

Commentaires

nanou a dit…
bonjour ici la france ,un petit village de haute loire "Riotord".
Ma fille se prénomme ELORA et je surfais quant tout a coup ....je n'ai qu'une envie venir vous voir avec toute la famille .Répondez nous, habitants de ELORA.