Parc de Kejimkujik : Entre terre et mer

Photo: Ministère du Tourisme et de la Culture, Nouvelle-Écosse


Pratiquer le camping est l'une des plus belles activités qu'on puisse s'offrir, au parc national de Kejimkujik, en Nouvelle-Écosse.

Avec son splendide littoral riche en contrastes et un arrière-pays couvert de forêts et de lacs, la Nouvelle-Écosse vit entre terre et mer. Dans l'Ouest de la province, un endroit réunit le meilleur de ces deux mondes : le parc national de Kejimkujik.

PAR GAÉTAN FONTAINE

Le parc national de Kejimkujik, situé à un peu plus de 200 km au sud d'Halifax, forme deux parcs en un. Divisé en deux secteurs distincts, il comprend d'abord une vaste zone - la plus grande - campée à l'intérieur des terres, dans la belle forêt mixte acadienne. L'autre secteur, plus petit, est adossé à l'océan Atlantique.

Ce concept original est fort apprécié des visiteurs. Le secteur riverain (nommé l'Annexe côtière) est l'un des rares endroits en Nouvelle-Écosse où des berges sont protégées, les terres le long de la côte étant rarement du domaine public. Ainsi, une partie du littoral demeure accessible.

Un sentier de 5,5 kilomètres (aller-retour), agrémenté de panneaux d'interprétation, permet de découvrir le riche habitat de cette Annexe côtière. Le sentier se faufile à travers des arbrisseaux touffus hauts de deux mètres, pour graduellement faire place à des tourbières et des landes.

Le long du littoral, de petites crêtes rocheuses s'avancent dans les eaux agitées où les vagues viennent se fracasser. Entre les rochers nichent de petites plages et des cuvettes aux reflets turquoise. Dans ce pays venteux, la végétation s'accroche laborieusement à la vie. Les épinettes, sculptées au gré des vents dominants, prennent des formes rabougries.

En se promenant sur la côte, il n'est pas rare de surprendre la loutre de rivière, ou un vison tout occupé à chercher des crabes et des mollusques. Les phoques communs, qui se rassemblent en immenses groupes, font également partie des visiteurs assidus. Quant au pluvier siffleur, un oiseau de rivage menacé d'extinction, sa présence est beaucoup plus rare.

Nec pruche ultra

L'autre secteur du parc (distant d'environ 100 km) forme un tableau fort différent. À défaut de déferlantes, la forêt et les lacs façonnent le paysage. L'épais couvert forestier fait le bonheur des campeurs, fort nombreux à venir y planter leurs tentes. Et puis, plusieurs gros plans d'eau favorisent la pratique de différentes activités nautiques, comme le canot ou le kayak. Le canot-camping sur le lac (on peut même camper sur de petites îles isolées!) est aussi très populaire.

Les marcheurs ne sont pas en reste: quinze sentiers, aussi différents les uns des autres, sillonnent le parc. Dans celui qu'on appelle Pruches et feuillus par exemple, les marcheurs découvrent l'une des plus vieilles prucheraies de l'Est du Canada. Certains arbres, gigantesques, ont plus de 300 ans!

Le parc est également reconnu comme refuge important de tortues. Trois espèces y vivent, dont la tortue peinte, qui est la plus commune et la plus observée. La grosse tortue chélydre serpentine (ou hargneuse), qui pèse jusqu'à cinq kilos, est pour sa part plus rare. La dernière espèce, la tortue de Blanding, compte moins de 200 individus en Nouvelle-Écosse, dont environ 75 dans le parc. Sa survie est si précaire qu'on a recours à la radio-télémétrie pour suivre ses déplacements. Voilà des tortues branchées!

Mais pour surprendre ces sympathiques reptiles, rien de tel qu'une balade en canot ou en kayak. Peu importe leur espèce, toutes les tortues raffolent, comme l'humain, des chauds rayons solaires, et toutes aiment bien se prélasser sur de vieux rondins ou sur des rochers.

Car ce n'est pas parce qu'on a le sang froid qu'on est insensible à la douceur de vivre...

Pour de plus amples renseignements sur cette destination ou sur d'autres destinations canadiennes, visitez le site de la Commission canadienne du tourisme à www.voyagecanada.ca.

source: Commission Canadienne du tourisme.

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