Jour 4: Lieu historique provincial de Cannington Manor/La Rolanderie/Centre des brise-vents de l'ARAP


-Petit déjeuner à l’hôtel
-La journée débute aujourd’hui sous le thème du rêve brisé d’aristocrates britanniques et français venus s’établir dans la région à la fin du 19e siècle pour faire fortune et soutenir un mode de vie opulent qui n’avait rien à voir avec la réalité du dur labeur auquel les premiers colons-fermiers venus s’établir ici avaient du s’habituer pour survivre.

Photos: Claude-Jean Harel

• Visite du Lieu historique provincial de Cannington Manor

« Le Cannington Manor, fondé en 1882 lorsqu'un Anglais, le capitaine Edward Michell Pierce, revendique cinq cantons situés à 65 km au sud de Whitewood, dans les Territoires du Nord-Ouest (aujourd'hui dans le sud-est de la Saskatchewan). C'est le point le plus rapproché de la ligne de chemin de fer du Canadien Pacifique (CP). Cannington tient son nom d'une ville d'Angleterre. Le terme « manoir » y est ajouté plus tard pour éviter la confusion avec une ville de l'Ontario. Ne connaissant pas grand-chose à l'agriculture, Pierce fonde néanmoins un collège agricole pour les fils d'Anglais fortunés. Les « pups » (chiots), comme on surnomme ces derniers, refusent de se mêler aux colons canadiens. Trois d'entre eux bâtissent une résidence de 26 pièces, avec salle de bal, salle de billard et quartiers réservés aux domestiques. L'écurie est lambrissée de bois d'acajou et au-dessus de chaque stalle, une plaque de cuivre est gravée au nom du cheval de course qui l'occupe.


« En 1890, le Manoir Cannington comprend déjà une église anglicane, un moulin à farine, un hôtel, une forge, un atelier de menuiserie, un atelier de carrosserie, et un magasin général. Toutefois, les riches Anglais ne prennent pas l'agriculture au sérieux. Ils préfèrent jouer au tennis, au cricket et au rugby. Au temps de la moisson, ils consacrent une semaine à la chasse ou au polo. Leur incapacité de s'adapter à la vie au Canada entraîne rapidement la faillite des entreprises et des fermes. Vers 1901-1902, quand une nouvelle ligne du CP contourne le village, les commerçants déménagent et le Manoir Cannington disparaît graduellement. Le site est maintenant un parc historique provincial, où on a reconstruit quelques bâtiments d'autrefois. » (source : Encyclopédie du Canada)

La crique Pipestone non-loin de La Rolanderie

• St-Hubert et la Rolanderie

Il parait qu’on trouvait dans la région à une certaine époque la plus importante concentration the comtes en Amérique du nord.

« La mission St. Hubert, située à environ 16 km au sud-ouest de Whitewood, en Saskatchewan, a été fondée par un groupe de nobles français et belges titrés qui semblaient vouloir fuir les changements sociaux qui nuisaient à leur style de vie en Europe et transplanter les traditions d'étiquette de la noblesse française. Au milieu des années 1880, le représentant d'un riche Français achète des terres dans la région et commence l'exploitation agricole. Sa demeure est appelée la Rolanderie. Ce nom est celui du domaine de son employeur en France et devient le nom courant de la région environnante jusque vers 1890, date de construction de l'église et de fondation de la paroisse de St. Hubert.


Les « comtes français », comme on les appelle dans la région, arrivent peu avant le tournant du siècle. Ils lancent une série d'entreprises commerciales et agricoles ambitieuses, mais peu judicieuses et finalement non rentables (p. ex. grands élevages de moutons, culture de la betterave à sucre, fromagerie). À la fermeture de chaque entreprise, son directeur ferme son château et repart. La Rolanderie est fermée en 1893 ou 1894. Après le départ des « comtes français », on raconte des anecdotes sur leur style de vie extravagant, leurs chasses et leur vie sociale animée. Ils laissent aussi une paroisse bien dotée, et St. Hubert garde son cachet unique de localité francophone et catholique. »


Il parait même que les comtes français et les aristocrates de Cannington Manor avaient l’habitude de passer de bons moments ensembles à l’occasion. Ils avaient beaucoup en commun des ces contrées lointaines. St-Hubert aujourd’hui n’est plus qu’un hameau où l’église survit sans qu’on y sente la présence d’une communauté durable.


• visite à la Première nation des amérindiens Cris de Cowessess et rencontre culturelle au camp de tipis sur le bord du lac Crooked (tordu).

La réserve de Cowessess est située dans la vallée Qu' Appelle et couvre un territoire de 12,000 hectares avec 2,825 personnes enregistrées dont 523 vivent dans la réserve. C’est la ratification du Traité 4 le 15 septembre 1874 qui est à l’origine de la réserve. Lors de la cérémonie de signature étaient présent le chef Cowessess (petit enfant), quatre de ses chefs de clan, et 69 membres. Bien que cette bande ait signé le traité, ce n’est que vers la fin des années 1870 que les membres ont commencé à s’installer à la réserve. La bande était composée de Cris et de Saulteaux, des chasseurs-cueilleurs nomades des plaines, qui se déplaçaient au rythme des saisons aux États-Unis et dans les terres intérieures canadiennes. Ils s’étaient installés près du Fort Walsh mais ont été forcés de se relocaliser éventuellement ici, aux abords de la vallée Qu’Appelle. Le territoire regorge de vie sauvage et nous vous ferons découvrir certains des lieux les plus importants dans le quotidien des citoyens par l’entremise de guides locaux avec lesquels nous avons établi une relation d’amitié au fil des ans. Ces derniers vous aideront aussi à comprendre le processus protocolaire en vigueur chez les Premières nations des Plaines.

Puis nous arrêterons à Indian Head pour découvrir la ferme expérimentale et le…

• Centre des brise-vents du gouvernement du Canada géré par l’Administration du rétablissement agricole des prairies (ARAP)

« Lorsque les premiers colons sont arrivés dans les prairies canadiennes, ils se sont retrouvés devant de vastes étendues de prairie à découvert. Sur la plus grande partie du sud des prairies, on ne trouvait des arbres que dans les coulées et le long des berges des cours d'eau. En 1901, le Centre des brise-vent de l'ARAP d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, appelé alors la Station sylvicole, a été créé par le gouvernement du Canada sous la juridiction du ministère de l'Intérieur. Sa mission était de fournir aux fermiers des prairies des plants d'arbres et d'arbustes rustiques, étant donné que les plants qu'ils ramenaient de leur patrie d'origine ou bien de l'est du Canada ou des États-Unis n'étaient bien souvent pas assez robustes pour le rude climat des prairies. Au cours de la première année d'exploitation, le Centre a répondu à 44 demandes et distribué 6 000 plants d'arbres. La nouvelle de l'existence du programme s'est répandue de sorte que la demande s'est accrue rapidement. Dès 1906, deux millions de plants avaient été distribués en Alberta, au Manitoba et en Saskatchewan.

Au début, la pépinière n'occupait qu'un seul quart de section de terrain (64 hectares) et produisait des plants pour un petit nombre d'essences forestières indigènes comme l'érable à Giguère, le frêne de Pennsylvanie et l'orme d'Amérique. En 1906, la pépinière s'est agrandie, occupant une superficie de 320 acres (128 ha). In 1909, des boutures ligneuses du liard du Missouri, du peuplier de Russie et du saule d'Amérique ont été ajoutées à la liste des espèces disponibles. En 1910, on a distribué pour la première fois des plants d'acacia jaune ou caragana arborescent. La production de pins sylvestres et d'épinettes blanches a suivi en 1914. La production d'épinettes bleues du Colorado, qui constituent aujourd'hui un élément de base dans un grand nombre de brise-vent conçus pour protéger les fermes, n'a pas eu lieu avant 1937.

Aujourd'hui, le Centre des brise-vent occupe une superficie de 640 acres (256 ha) et produit des semis pour 29 espèces d'arbres et d'arbustes rustiques. Chaque année, le Centre distribue plus de cinq millions d'arbres et d'arbustes à 10 000 clients dans les prairies.

Au cours de la période de grande sécheresse survenue dans les années 1930, le personnel du Centre des brise-vent a travaillé de concert avec l'ARAP nouvellement formée pour planter des brise-vent dans les champs et démontrer leur utilité pour la conservation des sols. D'importantes plantations ont vu le jour à ce moment-là à Lyleton, au Manitoba, à Porter Lake, en Alberta, à Aneroid, en Saskatchewan et à Conquest, en Saskatchewan. On a planté plus de 2 000 km de brise-vent et beaucoup d'entre eux existent encore aujourd'hui.

En 1963, le Centre des brise-vent situé à Indian Head, en Saskatchewan s'est intégré à l'ARAP. Une série d'améliorations ont été apportées à ce moment-là, dont un nouveau réservoir d'eau pour l'irrigation et des installations d'entreposage frigorifique pour y mettre les plants d'arbres et d'arbustes. Ces changements ainsi que d'autres ont permis de stabiliser la production de plants et d'accroître la capacité de la pépinière à produire de grandes quantités de plants vigoureux pour les clients des prairies. »
-Arrivée à Régina en fin d’après-midi
-Enregistrement à l’Hôtel Saskatchewan

-Dîner à l’Institut Français ou au Carrefour des Plaines, on invite la Faculté de géographie de l’Université de Régina et les gens du « Canadian Plains Research Centre ».

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