Jour 5: Ville de Regina/Wascana Centre/Université de Regina/Royal Saskatchewan Museum/Centre du patrimoine de la Gendarmerie royale du Canada

Palais législatif (Parlement) à Régina
-Petit déjeuner à l’hôtel
-On commence la journée avec une visite d’orientation de la ville guidée par votre humble serviteur qui a réalisé des études de maîtrise en archéologie, particulièrement sur l’analyse et la perception de l’espace urbain de Regina avant 1914 à partir s’un système d’information géographique basé sur des plans d’assurance-incendie datant de cette époque.

Régina a été fondée en 1882 quand le Canadien Pacifique a construit une ligne de chemin de fer transcontinentale traversant la région. Une loi pour l'iétablissement des pionniers les encourageait à venir dans ce secteur où ils pouvaient acheter 160 acres (65 hectares) de terre pour 10 dollars. La ville était connue au début sous l’appellation de « le Tas d'Os » à cause des grandes quantités d'os de bison dans le secteur. Le hameau de Tas d'Os a été renommé Régina en 1882 (latin pour reine) par la princesse Louise, la femme du Gouverneur Général du Canada à l’époque, en l'honneur de sa mère, la reine Victoria, alors monarque britannique. Les réginois surnomme souvent leur ville « Queen City » ou « Ville de la Reine ».

En 1883 Régina a été choisie comme la nouvelle capitale des Territoires du Nord-Ouest au lieu de choisir Battleford, à cause de sa proximité avec le chemin de fer. Régina resta la capitale territoriale jusqu'à 1905, alors que la Saskatchewan est devenue une province.

C'est à Régina que Louis Riel a été amené après avoir été battu par les forces du gouvernement dans la Rébellion du Nord-Ouest. Riel a été trouvé coupable de trahison et pendu le 16 novembre 1885.

De 1892 à 1920, Régina a été le siège principal de la future Gendarmerie royale du Canada (GRC), et reste encore aujourd'hui son siège principal et site d'entraînement policier pour tous les agents de la GRC au Canada.

Avec une population de plus de 3 000 habitants, Régina a été incorporé comme une ville le 19 juin 1903. Régina a officiellement accédé au statut de capitale provinciale le 23 mai 1906. En 1908, le premier hôtel de ville a été achevé au centre-ville pendant que les travaux de construction des bâtiments législatifs de la province ont commencé à côté du Lac Wascana.

Le 30 juin 1912, une tornade a dévasté la ville, tuant 28 personnes, en blessant des centaines et détruisant plus de 400 bâtiments. On a estimé à 5 millions de dollars l’ampleur des dommages qui ont pris plus de deux années pour être réparés. Parmi les secouristes figurait Boris Karloff, alors en tournée théâtrale et qui devint une vedette de du film d'horreur. À ce jour, la tornade de Regina demeure le plus important désastre naturel de l’histoire du canada en terme de perte de vies humaines (28 décès).

En juillet 1933, un groupe de fermiers, travailleurs et organisations sociales se sont rencontrés à Régina pour former la Fédération du Commonwealth Coopératif ou CCF. En 1944, le CCF en Saskatchewan formait le premier gouvernement socialiste d'Amérique du Nord et fournit le premier exemple au Canada d'un système de soin de santé à subvention publique. Le modèle de soin de santé du CCF (plus tard le Nouveau parti democratique, NPD) allait être ultérieurement adopté partout au Canada.

Le Lac Wascana au Wascana Centre
• Le Wascana Centre

Le Centre Wascana est un parc de 9.3 kilomètres carrés construit autour du Lac Wascana. C’est possiblement le plus vaste parc urbain en Amérique du Nord. Il inclut le « Waterfowl Park », un sanctuaire qui fournit un refuge pour les oies et les autres oiseaux qui ne volent pas au sud en hiver. Vous trouverez une sympathique version réginoise du fameux Speaker’s Corner (de Londres) sur la rive nord du lac au beau milieu de lampes à gaz de importées elles aussi de Londres (des terrains des édifices gouvernementaux de Westminster) et des arbres (bouleaux) provenant du Runnymede Meadow où le Roi John a signé le Magna Carta en 1215.

Pendant l’automne et l'hiver de 2003-2004, le Lac Wascana a été drainé et dragué pour approfondir sa profondeur par à peu près 5 mètres (16 pieds), principalement pour diminuer la croissance d’algues gènantes pendant les mois d'été. Le projet était complété au milieu de mars 2004, juste à temps pour le ruissellement de printemps.

Durant la dépression des années 1930 comme projet d’emploi du gouvernement, 2100 hommes avaient élargi et dragué la Crique Wascana en utilisant seulement des outils à main et les chariots tirés par chevaux pour éventuellement donner naissance au Lac Wascana d’aujourd’hui.

• Campus de l’Université de Régina et First Nations University of Canada (la première université entièrement gérée par les amérindiens en Amérique du nord).

• Palais législatif

Achevé en 1912 par la firme d’architectes E. and W.S. Maxwell de Montréal, l’édifice est construit à base de grès taillé et acheminé de Tyndall au Manitoba. À l’intérieur, vous trouverez 34 différents types de marbre. L’escalier principal serait de marbre veiné de Philipsburg (Missisquoi) au Québec. Le marbre ornant les murs serait importés d’Italie, et celui du plancher proviendraient du Vermont. Le marbre utilisé pour les bas de mur et la base des piliers proviendraient d’Irlande; et les colonnes auraient été taillées dans les carrières de Chypre.

L’édifice, qui s’inscrit dans la tradition classique édouardienne, est doté d’une coupole couverte de cuivre et occupe 17 hectares de terrain aménagé avec des jardins, un quai pour embarcation et même un court de tennis. Sa valeur patrimoniale est rehaussée par le fait que le plan de paysager de l’architecte canadien Frederick Todd et l’aménagement détaillé signé par l’urbaniste de renom Thomas Mawson constituent l’un des exemples peu commun au Canada de parc aménagé selon les principes du mouvement « City Beautiful ».

Cette démarche se voulait une réponse esthétique aux plans quadrillés standardisés qu’on utilisait à l’époque pour aménager la plupart des villes nord-américaines. En utilisant des inspirations paysagèrent française et anglaises, les jardins du Palais législatif tempèrent judicieusement les caractères formels et esthétique des lieux grâce à l’utilisation de divers éléments distribués stratégiquement dans l’espace. Avec comme résultat que l’orientation générale du Palais et des jardins s’harmonisent avec l’emplacement du cœur de la ville.

• Royal Saskatchewan Museum

Voici un incontournable pour toute visite en Saskatchewan. C’est le musée d’histoire naturelle de la province. Des dioramas magnifiques donnent une bonne idée de la variété des paysages et de la biodiversité de la province. On y offre une excellente présentation des traditions ancestrales et coutumes amérindiennes dans la région des plaines nord-américaines, incluant l’art rupestre et les arts de l’argile. On y traite également de paléontologie et des industries principales de la Saskatchewan axées sur les ressources naturelles.

-déjeuner au Mess des officiers de Regina (Royal United Services Institute)

• Parade du Sergent-major à l’école de la Gendarmerie Royale du Canada

En semaine, un peu après 12 h 45, la pittoresque parade du sergent-major a lieu dans la cour d’honneur, juste en face du musée (pendant l’hiver ou par mauvais temps, dans la salle d’exercices).

• Centre du patrimoine de la Gendarmerie royale du Canada

Jusqu’à cette année le Musée du Centenaire de l’école de la Gendarmerie royale du Canada était un des principales attractions touristiques de la Saskatchewan. Il relatait l’histoire de plus de 125 années de service au public. Les visiteurs de tous les coins du monde venaient y admirer des objets et des artefacts qui faisaient revivre l’histoire, les traditions et les réussites d’un des corps policiers les plus célèbres de la planète.
Depuis l’époque de la patrouille à cheval dans les grands espaces sauvages, la GRC constitue l’un des symboles les plus remarquables du Canada. Mais le musée fait peau neuve en ce moment, et au printemps, le Centre du patrimoine de la GRC verra le jour.

« Dans sa première étape de développement, le Centre du patrimoine de la GRC se composera de quelques 1 000 mètres carrés divisés en galeries d’expositions permanentes, ainsi que d’un écran carrousel de 230 mètres carrés dont le spectacle multimédia a été tout spécialement conçu pour la GRC. À la deuxième étape du développement, on ajoutera 735 mètres carrés qui abriteront des expositions thématiques dont 185 mètres carrés seront consacrés à une galerie d’expositions temporaires.

Le nouveau Centre du patrimoine de la GRC sera situé dans l’enceinte de l’École, à la Division Dépôt. Parallèlement aux racines historiques profondes de la GRC, le Centre du patrimoine de la GRC présentera les réalités auxquelles font face, de nos jours, les services de police. Cette présentation sera appuyée par une collection superbe d’objets, les vastes archives de la GRC, une technologie multimédia et des expositions interactives de pointe.

Depuis ses origines, l’histoire de la GRC, avec la Marche vers l’Ouest jusqu’à la ruée vers l’or du Klondike, sans oublier deux guerres mondiales, la guerre froide et le combat toujours d’actualité contre le crime organisé et le terrorisme, a toujours accompagné l’histoire du Canada. La GRC a grandi, changé et évolué avec le pays. Les activités et les expositions du Centre du patrimoine de la GRC aideront à expliquer cette expansion dans son contexte.

En plus de la vaste mise en contexte géographique et historique, le Centre du patrimoine de la GRC mettra l’accent sur l’ampleur et la diversité de ses activités. On y expliquera les différents rôles que joue la GRC au Canada et dans le monde. Bien que la tunique rouge et le Carrousel soient internationalement connus comme symboles de l’identité canadienne, les rôles de la GRC sont plus variés et plus complexes qu’on l’imagine. Qu’ils soient techniciens au laboratoire judiciaire ou agents d’infiltration, qu’ils fassent partie de la police communautaire, des services de renseignements, de la formation internationale, des services du maintien de la paix ou de la diplomatie, plus de 20 000 hommes et femmes, qui constituent aujourd’hui la GRC, assurent une gamme étonnante d’activités. Tout en veillant à la sécurité du Canada, ils travaillent en étroite collaboration avec d’autres forces et agences de police au pays comme à l’étranger.

Un des points les plus marquants de ces nouvelles galeries d’exposition sera la Marche de la GRC, sculpture de 36 mètres s’étendant sur toute la longueur du hall d’exposition principal, qui évoque l’évolution de la GRC dans le temps. D’autres expositions parleront des héros d’autrefois comme Sam Steele et James Walsh. D’autres encore donneront aux visiteurs l’occasion d’essayer la technologie de pointe utilisée dans le travail des forces de police modernes. Une visite au Centre du patrimoine de la GRC aidera les visiteurs à acquérir une meilleure compréhension de toute l’histoire de la GRC, organisation de police moderne, solidement enracinée dans ses traditions, et faisant énergiquement face aux défis de l’avenir. »

• Cow Town

Voici un autre incontournable chaque fois que nous accueillons des visiteurs. Cette boutique de vêtements de style westerns séduit toujours. Nous terminerons l’après-midi là. Ce sera le moment de vous laisser séduire par un assortiment de chapeaux, chemises, jeans, bottes et vestes de cowboys et cowgirls. Si vous cherchez une selle western ou un lasso pour exercer les mouvements appris en lisant Lucky Luke or en regardant les films de John Wayne, vous trouverez ce qu’il vous faut ici. On peut toujours apprécier la qualité de fabrication de certains de ces objets, à défaut de vouloir sortir son portefeuille.

• Visite au Beaver Creek Horse Centre

Nous allons rencontrer une famille d’éleveur bovins passionnés par le mode de vie qu’ils ont choisit. Barry Clemens est un cowboy, un vrai, qui aime partager ses connaissances avec ceux qui souhaitent découvrir comment ces gens, qui gagent leur pain en sillonnant les pâturages, s’adaptent à un mode ou la commercialisation tue si facilement l’authenticité. Sa conjointe Brenda est toute aussi sympathique et travaille également comme formatrice en activités équestres. Tous deux et leurs enfants vivent sur le ranch à une petite demi-heure de route de Regina.

Nous amenons souvent chez eux des invités de partout dans le monde pour monter à cheval avec eux pendant une semaine ou deux. Nous participons avec eux aux activités saisonnières, comme les rassemblements de troupeaux à l’automne, le marquage des veaux, et les inspections en pâturages. Barry et Brenda vont nous recevoir pour dîner autour d’un feu de camp au ranch. Ensuite, avec des voisins et amis, ils vont nous faire une petite démonstration des méthodes traditionnelles de traitement des animaux dans les prés en utilisant leurs montures et lassos. Ils nous montrerons également comment ils utilisent les bisons, des animaux à l’endurance légendaire, pour entrainer leurs chevaux au travail avec le bétail. Plus tard, certains d’entre vous seront peut-être invités à monter à cheval également pour découvrir un peu ce qu’est la selle western.

-Retour à l’hôtel en fin de soirée

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