Les PME veulent obtenir des renseignements sur l’industrie

(article publié initialement dans la revue TOURISME)

On considère généralement que le secteur de la petite entreprise est au coeur de l’industrie canadienne du tourisme, car c’est elle qui assure la prestation de la majeure partie des expériences et des services qui attirent des visiteurs au Canada. Selon le répertoire d’entreprises de Statistique Canada, il y avait au pays 169 147 entreprises liées au tourisme en 2005, et 87,5 % d’entre elles faisaient partie de la catégorie des petites et moyennes entreprises (PME) de moins de 20 employés.

Alexander Reford, propriétaire‑exploitant des Jardins de Métis, à Grand‑Métis, au Québec, préside le comité spécial que le conseil d’administration de la Commission canadienne du tourisme (CCT) a mis sur pied pour les PME. Il croit fermement que la CCT devrait se soucier davantage de la façon dont elle transmet aux PME des renseignements clés concernant l’industrie.

« Les membres du comité ont la ferme intention de faire savoir à la CCT que tous ses outils d’information doivent être accessibles—et utiles—aux PME », déclare M. Reford. La rapidité est également cruciale : « Il faut que ces renseignements soient transmis le plus vite possible pour que nous puissions prendre nos décisions en matière de marketing », poursuit‑il. « À cet égard, nous avons besoin d’être servis aussi bien que les plus gros joueurs de l’industrie; je suis content de pouvoir dire que l’équipe actuelle, à la CCT, a la ferme intention de progresser à cet égard et que la ‘cyberstratégie’ des communications pourra profiter singulièrement aux PME. »

M. Reford sait précisément de quel genre de renseignements les PME ont besoin : « Ce qui les intéresse le plus, c’est de voir venir les tendances, au lieu de recevoir des statistiques après coup. »

La mise au point de la nouvelle marque Canada a changé les perceptions de la CCT à l’égard du milieu de la petite entreprise, estime M. Reford. « Je pense que la refonte de la marque a prouvé aux mercaticiens et aux gestionnaires que les PME sont les prestataires des produits et des expériences ». Idéalement, il aimerait maintenant que ces produits collent davantage à l’image du pays.

Il n’y a pas de lien officiel entre le comité sur les PME et le groupe Enrichissement du produit touristique et innovation (EPTI) qui, à la CCT, a mis au point et géré le programme populaire des « clubs de produits ». M. Reford pense qu’un rapprochement pourrait présenter certains avantages : « Nous souhaiterions collaborer le plus étroitement possible avec EPTI », dit‑il, ajoutant que les clubs de produits ont souvent accompli un travail d’avant‑garde et aidé à faire comprendre l’importance du travail des PME.

Mais il se rend bien compte du contexte financier dans lequel évolue la CCT : « De toute évidence, lorsque nous devons nous contenter de budgets qui rétrécissent ou stagnent, la capacité de la CCT de financer des programmes destinés exclusivement aux PME est assez limitée. »

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