Les Américains se préoccupent de leur image à l’étranger

(article publié initialement dans TOURISME)

Geoff Freeman, directeur exécutif de Discover America Partnership, soutient que les voyageurs sont plus effrayés par les représentants du gouvernement des États-Unis que par la menace du terrorisme et le crime. Selon un sondage mené par Discover America, les États-Unis sont classés en premier parmi les dix destinations (dans lesquelles figurent l’Afrique et le Moyen-Orient) les moins amicales pour les voyageurs étrangers. Ceux-ci craignent d’être retenus pendant des heures pour une simple erreur ou une déclaration erronée à un aéroport américain. Ils estiment même que le fait de se procurer un visa de visiteur semble devenir problématique et prendre beaucoup de temps.

Le Discover America Partnership a pour but d’améliorer l’image du pays, reconnaissant que la diplomatie n’incombe pas uniquement au gouvernement, mais relève aussi du monde des affaires et des Américains. Le partenariat vise à « faire des Américains nos plus grands ambassadeurs. [...] Avec chaque nouveau visiteur, nous avons l’occasion de partager ce qu’il y a de mieux aux États-Unis : notre diversité, notre énergie et notre optimisme. »

Lors d’un exposé présenté récemment devant la Pacific Asia Travel Association Board (PATA), M. Freeman a déclaré que ces perceptions découlent des mesures de sécurité prises par le gouvernement des États-Unis à la suite du 11 septembre. Il a plaidé en faveur d’améliorations comme le traitement des visas d’entrée en 30 jours ou moins et la mise en place d’un système d’entrée grâce auquel les formalités d’accueil pourraient être accomplies en 30 minutes au plus.

M. Freeman affirme qu’un facteur ressort constamment : la perception que les voyageurs étrangers ne sont désormais plus les bienvenus dans son pays. Il exhorte les autorités à lancer une campagne de promotion pour renverser ces perceptions. Les commentaires de M. Freeman ont suscité un intérêt considérable à la PATA. Certains délégués estiment que bon nombre de visiteurs d’outre-mer peuvent remettre à plus tard des séjours au Canada qui auraient pu faire partie de vacances en Amérique du Nord.

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