Marché intérieur : une croissance inexorable à Vancouver

False Creek vue de Granville Island
Photo: Claude-Jean Harel


(article publié initialement dans TOURISME)

En ce qui a trait au marché intérieur, l’optimisme est de mise sur la côte Ouest canadienne, selon Stephen Pearce, VP, voyages d’agrément et tourisme d’accueil à Tourisme Vancouver. « Au cours des dernières années, les voyages intérieurs ont connu une forte croissance. Nous avons tendance à répartir les segments comme suit : Colombie-Britannique, Alberta et Ontario; le reste du Canada est regroupé dans un autre segment. Depuis 2005, nous avons constaté chaque année une croissance de 3 % à 4 % dans nos principaux marchés canadiens. Dans l’ensemble, de 2005 à 2006, la croissance était de 3 % pour le Canada, de près de 6 % pour l’Alberta et de 4 % pour l’Ontario. De plus, en consultant les données depuis le début de l’exercice, on constate une hausse de 3 % par rapport à l’an dernier. »

M. Pearce souligne la croissance considérable en Alberta et en Ontario. « Il y a habituellement une période de pointe entre janvier et septembre. Cette tendance se maintient dans tous nos marchés canadiens. Le ralentissement d’un marché est contrebalancé par la croissance des autres marchés. »

« Nous n’avons pas consacré de ressources suffisantes à l’étude des tendances des voyages intérieurs, et nous entamons actuellement des recherches dans la communauté urbaine de Toronto pour mieux comprendre les raisons des visites (la façon dont les gens perçoivent Vancouver et la façon dont ces perceptions ont évolué avec le temps). Nous cherchons à déterminer les caractéristiques des gens qui nous visitent. Nous l’avons fait en Alberta il y a un an et demi, en mettant l’accent sur Edmonton et Calgary. »

M. Pearce accordera une attention particulière aux stéréotypes concernant les prix à Vancouver, en particulier les prix des hôtels. « En Alberta, lorsqu’on nous compare à des destinations concurrentes dont les prix sont plus élevés que les nôtres, il arrive parfois qu’on nous perçoive quand même comme la destination la plus coûteuse. Nous avons également découvert que nous pouvons promouvoir Vancouver avec d’autres destinations, comme Victoria et Whistler. » L’étude menée en Alberta a fourni à Tourisme Vancouver de précieux renseignements permettant d’aborder efficacement le marché de l’Alberta.

En ce qui concerne le marché ontarien, M. Pearce a constaté une augmentation des visites au cours des dernières années. « Cette situation est attribuable à de nombreux facteurs. » Il espère mieux comprendre les particularités de ces consommateurs, pour que Vancouver soit en mesure de répondre à leurs besoins à long terme.

M. Pearce estime que la réduction du nombre de visites aux États-Unis a constitué une sorte de tampon pour le marché intérieur. « Même si notre déficit des voyages a atteint un sommet inégalé, les Canadiens choisissent toujours de visiter le Canada, en plus des voyages à l’étranger. »

M. Pearce croit que l’augmentation des difficultés liées aux voyages aux États-Unis est bénéfique pour le marché intérieur. « Je ne peux en être entièrement sûr, et c’est une question que nous aimerions examiner. Qu’est-ce qui peut remplacer des vacances à Vancouver? Les gens viennent-ils à Vancouver pour visiter des parents et amis ou pour d’autres raisons? Nous devons mieux comprendre ces facteurs, mais pour l’instant, nous sommes très heureux de la croissance observée ces dernières années. »

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