Bienvenue Québec s'ajuste en vue de l'avenir

(article publié initialement dans TOURISME)

Les organismes qui s’interrogent sur les directions à prendre pour l’avenir sont souvent bien partis pour assurer leur durabilité. Tout indique que Bienvenue Québec et l’Association des propriétaires d’autobus du Québec (APAQ) prospèrent grâce à cette approche éprouvée. L’édition de la bourse du tourisme de cette année comportait une session dans laquelle on a posé aux acheteurs et aux vendeurs une série de questions élaborées par François Chevrier de l’École des sciences de la gestion (ESG) de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM).

« L’APAQ (propriétaire de Bienvenue Québec) veut permettre à la formule de l'événement d’évoluer », dit M. Chevrier. « Les organisateurs ont examiné d’autres salons et j’ai analysé les sondages de tous les participants : ils sont très satisfaits de ce que Bienvenue Québec leur offre, mais l’APAQ veut constamment innover pour s’assurer que les participants restent fidèles à l'événement. »

M. Chevrier indique qu’en ce moment, l’APAQ analyse la structure de l’événement et songe à ajouter d’autres composantes. « Elle a constaté, par ses recherches, un intérêt naissant à offrir aux participants un plus grand nombre de possibilités de réseautage et de diffusion de renseignements. On veut, par exemple, connaître des experts qui annoncent de nouvelles tendances touristiques. »

Ces aspirations ont entraîné la tenue de tables rondes et de discussions entre experts et en groupe pour stimuler le dialogue. L’APAQ avait hâte de tenter l’expérience à Bienvenue Québec 2007, qui se tenaire au Saguenay. Il a adopté un nouveau concept qui s’est avéré très populaire, selon Marilyn Désy, coordonnatrice au développement et à la promotion.

« Cette [rencontre] entre vendeurs et acheteurs provient du besoin des vendeurs d’en apprendre davantage sur les acheteurs. Bienvenue Québec attire des joueurs importants, comme des représentants du secteur hôtelier, qui connaissent bien les acheteurs. Cependant, ce qui fait souvent ressortir l'attrait d’une destination, ce sont des petits joueurs et des événements phares qui rehaussent les programmes des voyagistes. »

Durant le Carrefour du tourisme francophone, les acheteurs se présentaient deux par deux à neuf tables rondes pendant des périodes de 11 minutes chacune. « Au Québec, nous avons en plus la dynamique linguistique [...] Pour que les rencontres soient fluides, les acheteurs francophones et anglophones sont regroupés séparément. Le vendeur doit s'adapter à la langue de l'acheteur. »

Mme Désy dit que plusieurs vendeurs n’avaient pas les moyens de participer à Bienvenue Québec. « Avec cette formule, le premier jour est consacré aux produits, à la connaissance du marché et au réseautage francophones, tandis que les deux autres jours sont consacrés à l’ensemble du marché. »

De l'avis des vendeurs participants, cette formule leur a été d'un grand profit. « Comme il y avait plusieurs acheteurs et vendeurs autour de la table, il semblait y avoir plus de nouvelles idées et nous avons obtenu de meilleures réponses à nos questions. J'ai trouvé l'exercice utile », de dire Pierre Derouin, directeur du Village québécois d’antan, de Drummondville.

Julie Bouliane s'occupe du service à la clientèle du parc national du Saguenay : « C'est ma première participation à Bienvenue Québec. J’ai assisté, par le passé, à d’autres salons où nous rencontrions nos clients en tête-à-tête. Cette formule permet de rompre la glace plus facilement : il nous prépare aux prochains rendez-vous et chaque participant a un peu de temps pour présenter ses activités, puis de poser des questions pertinentes sur ce que les acheteurs recherchent. »

Catherine Boulay, représentante de ManiganSes, un festival international des arts de la marionnette, à Jonquière, partageait cet avis. Elle avait l’impression que c’était une façon moins intimidante de faire ses débuts dans le monde des bourses touristiques.

Comme l’a fait remarquer Marilyn Désy, de l'APAQ, il est difficile pour les vendeurs de maximiser les occasions que présente cette bourse sans connaître de façon approfondie les besoins des acheteurs. « Ce genre d'activité encourage les vendeurs à écouter, aussi comprennent-ils mieux les réalités commerciales des acheteurs. »

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