La Nouvelle-Écosse compte sur l'Ontario et l'Ouest canadien

(article publié initialement dans TOURISME)

Comme d’autres destinations canadiennes, la Nouvelle-Écosse pâtit du fléchissement du marché américain. Selon John Somers, directeur du marketing à la division tourisme du ministère du Tourisme, de la Culture et du Patrimoine de la Nouvelle-Écosse, « les principaux coupables sont le dollar et la réticence des Américains face aux voyages à l’étranger. »

Il dit que cette année a été l’année du tourisme canadien : « Les plus fortes augmentations sont essentiellement attribuables à l’Ontario; en juillet, le tourisme routier a augmenté de 19 %, je crois. C’est assez contre-intuitif pour nous, mais nous avons créé un profil à l’aide de la promotion ‘Ceilidh in the Capital’ que nous avons présentée dans la région d’Ottawa cette année. »

M. Somers pense que la force de ce genre d’activités de marketing provient de l’identification d’un public cible qui correspond au concept de l’explorateur culturel, mis au point par la CCT. « En interrogeant nos clients, nous constatons que les voyageurs qui souhaitent venir en Nouvelle-Écosse [surtout à partir d’un marché moyennement ou très éloigné] désirent vraiment faire l’expérience des destinations qu’ils visitent et de la culture locale. Pour obtenir une solution gagnante, nous jumelons cette réalité au concept plus classique des expériences de plein air offertes en Nouvelle-Écosse. »

M. Somers dit que des recherches révèlent que beaucoup de voyageurs originaires de lieux moyennement éloignés perçoivent toujours la Nouvelle-Écosse comme une destination où l’on se rend en automobile. Or, son ministère travaille à une stratégie visant à tirer parti de l’accroissement du nombre de vols vers la Nouvelle-Écosse. Il dit que sa destination continue à investir un « montant d’argent assez important » dans le marché américain, qui représente toujours de 11 % à 12 % des visiteurs non résidents. « Malgré tous nos efforts, ce marché semble maintenant être en déclin un peu partout au Canada, dit-il. Nous essayons d’attirer les gens ici, tout en envisageant de nouveaux marchés comme l’Ouest canadien. Évidemment, l’Ontario, le Québec et les Maritimes ont toujours été importants pour nous, alors nous y déployons aussi des efforts. »

Les chiffres sont généralement encourageants pour la Nouvelle-Écosse. Entre le début janvier et la fin août, le nombre de visiteurs a progressé de 1 % par rapport à la même période l’an dernier, surtout en raison de l’apport de voyageurs canadiens. Les chiffres sont en baisse de 8 % pour les États-Unis et de 9 % pour les pays d’outre-mer, mais en hausse de 6 % pour le Canada. Les trois provinces de l’Atlantique représentent plus de la moitié de visiteurs de la Nouvelle-Écosse, tandis que 10 % des visiteurs canadiens viennent de l’Ontario.

Quatorze pour cent des visiteurs viennent de l’Ouest canadien. « L’économie albertaine étant florissante, le bassin de revenus disponibles y sera énorme, reconnaît M. Somers. Avec cette prospérité, beaucoup de gens font la navette entre les Maritimes et l’Ouest canadien. »

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