L'attrait du Canada : le point de vue d'une voyagiste française

Dominique Albouy, directrice des produits Canada et Alaska de Grand Nord Grand Large (GNGL), est une participante régulière aux salons touristiques canadiens. Axée sur les vacances actives, l'enrichissement personnel et les thèmes polaires, son entreprise parisienne s'est frayé un chemin au milieu d’un secteur achalandé.

« Nous avons toujours proposé des programmes centrés sur la nature – dont le traîneau à chiens. C'était l'activité de nos débuts, au Québec; ensuite, nous y avons ajouté les expéditions aux baleines, la randonnée et le canot. Une évolution toute naturelle nous a amenés dans l'Ouest du Canada, à la recherche d'activités différentes, mais compatibles avec celles que nous proposons dans l'Est, afin d'attirer les Français qui, ayant déjà visité le Québec, ont réalisé que le reste du Canada offre d'autres expériences tout aussi enrichissantes. »

Il est vrai que les consommateurs français sont séduits par l'accueil que leur réserve le Québec (et par le contexte linguistique); cependant, Mme Albouy fait remarquer que l'on trouve, de plus en plus, des professionnels du tourisme s'exprimant en français dans toutes les provinces, ce qui facilite la vie de ses clients.

« Il reste que la nature est le mot magique qui motive les touristes français à visiter le Canada, selon Mme Albouy. Les consommateurs souhaitent voyager, oui, mais il leur importe aussi d'emporter quelque chose de plus que l'impression du déplacement d'une destination à l'autre. Même si l'histoire du Canada n'a pas toute la richesse de la civilisation européenne, les gens s'intéressent à tout ce qui touche l’histoire et la culture. Les Premières nations, alors qu'elles reprennent leur place, sont un bon exemple : on cherche à comprendre leur périple. »

« Par chance, dit Mme Albouy, l'offre de produits autochtones au Canada s'est enrichie dernièrement. Cependant, nous faisons toujours face à certaines difficultés sur le plan de leur accessibilité : nos clients s'intéressent aux expériences autochtones, sans nécessairement souhaiter les vivre dans un contexte primitif. Néanmoins, de plus en plus de consommateurs sont attirés par le côté autochtone du Canada. »

Les problèmes de prix demeurent : les destinations pour ce type de produits sont souvent d'accès plutôt difficile et elles se prêtent mal aux forfaits. Mais Mme Albouy est convaincue que les consommateurs attirés par ces produits seront de plus en plus nombreux : « C’est peut‑être un signe du temps. De plus en plus de voyageurs français sont sensibles aux problèmes du réchauffement de la planète et autres phénomènes qui les incitent à se demander s'ils ne devraient pas prendre des vacances plus actives et parfois plus simples. Ils seraient en quête d'un rajeunissement de l'esprit, d'un sens allant au‑delà de ce qu'on peut découvrir dans l'ombre des palmiers sur une plage des Caraïbes. »

Est‑ce que des vacances actives au Canada offrent l'occasion de découvrir un nouveau sens dans sa vie? Une vie tout aussi riche, inspirée par l'authenticité? Pour Dominique Albouy, cela ne fait aucun doute.

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