De plus en plus de demande pour les voyages d'affaires écologiques

(article publié initialement dans TOURISME)

La demande pour des services écologiques en matière de voyages d'affaires s'accroît de plus en plus, selon le compte-rendu d'un groupe d'experts présenté devant 225 dirigeants et fournisseurs du domaine du voyage lors d'une conférence de la National Business Travel Association (NBTA) Canada.

Durant leur processus de sélection en vue de conclure des ententes sur les voyages, les organisations demandent aux chaînes hôtelières d'expliquer ce qu'elles font afin de réduire leurs émissions de carbone, selon Michelle White, directrice des affaires environnementales à Fairmont Hotels & Resorts. Les planificateurs d'événements prennent également le virage écologique. « Ils cherchent des moyens de minimiser l'impact de leurs réunions et s'attendent à ce que vous ayez déjà des stratégies en place parce qu'il s'agit d'un élément clé pour le choix de n'importe quel endroit. »

Helen Brough, directrice des services consultatifs à American Express, explique que la majorité des clients des services de voyages d'affaires d'American Express posent des questions similaires. Le problème, selon elle, est que les réponses sont vagues. « Ils disent "nous sommes très engagés à ceci ou à cela. Nous mettons des procédures en place.", mais ils ne fournissent pas de précisions. »

Or, ce n'est pas suffisant, dit Mme White. Les clients veulent des programmes concrets, qui donnent des résultats mesurables. Fairmont a signé récemment un contrat avec le Fonds mondial pour la nature afin d'évaluer son impact écologique et de recommander une stratégie de changement.

Le nouveau programme s'ajoute aux mesures actuelles de Fairmont afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. « Nous veillons principalement à minimiser nos impacts environnementaux pour nos hôtels, en examinant, par exemple, nos stratégies de gestion des déchets, la conservation de l'énergie et de l'eau », explique Mme White.

Ces évaluations fondées sur des faits sont vitales, selon Charles Johnson, directeur des ventes à Agresso Travel Industry Solutions. Certains présidents-directeurs généraux peuvent annoncer leur intention de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 10 % sans avoir aucune idée, ou si peu, de ce que cela signifie vraiment. La nouvelle tendance est d'être plus rigoureux, de créer des états des émissions de carbone similaires à des états financiers.

Même si la demande pour des pratiques écologiques s'accroît, les coûts élevés pour des produits ou services respectueux de l'environnement constituent des obstacles pour certains consommateurs, affirme Mme Brough. « Si la location d'un véhicule hybride est plus coûteuse, cela risque de poser problème. » Sur une note plus positive, elle ajoute que certaines sociétés tirent profit de leurs mesures écologiques. Elle mentionne un sondage dans lequel 20 % des clients des services de voyages d'affaires d'American Express disent qu'ils ont obtenu de nouveaux clients grâce à leurs programmes environnementaux.

Mme White, Mme Brough et M. Johnson étaient présents à la 4e édition de la conférence et du salon annuel de NBTA Canada qui se tenait à Toronto.

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