L’Ontario se tire bien d’affaire, même en eaux troubles


(article publié initialement dans TOURISME)

« Les statistiques officielles diront comment la saison s’est terminée », commente Robin Garrett, PDG du Partenariat ontarien de marketing touristique (POMT). « Mais je peux vous dire qu’après avoir passé une bonne partie de l’été à dialoguer avec des exploitants de toute la province, nous sommes enchantés de constater que le marché intérieur a été très solide. »

Mme Garrett aimerait croire que la campagne de marketing intérieur, sur laquelle l’Ontario a misé intensivement, a porté fruit. « Dans certaines zones de la province, il semble que les visiteurs intérieurs ont compensé toutes les pertes observées sur le marché américain. Le nombre de visites était même supérieur aux résultats des années précédentes, à cause de la vigueur du marché intérieur », a-t-elle dit.

Mme Garrett pense qu’en raison des campagnes de marketing très vigoureuses qui ont été menées, l’Ontario est resté dans l’esprit des consommateurs. « J’ai récemment vu une étude du Conference Board du Canada qui révélait que les Ontariens se sentaient beaucoup plus conscients des attraits de leur propre province que leurs concitoyens du reste du Canada », fait-elle remarquer. « C’était encourageant à entendre. Cela signifie que nous avons atteint notre objectif. »

Mme Garrett élabore : « Le marché américain, surtout celui des voyages d’une nuitée ou plus, continue à nous donner du fil à retordre, mais la croissance a été solide, dans l’ensemble, dans les marchés intérieurs et outre-mer. Certains éléments des marchés d’outre-mer sont plus dynamiques que d’autres; cela dépend des produits offerts et du genre de consommateur qui est courtisé.

« Bien sûr, nous souhaitons accroître le tourisme, peu importe le genre. Mais les possibilités et les rendements les plus importants se situent chez les groupes qui séjournent plus longtemps ici et dépensent plus. Ce serait certainement une meilleure cible pour nous. »

Selon Mme Garrett, le POMT a pris des mesures concrètes en ce sens. « Nous sommes ravis du nouveau plan de marketing qui sera lancé à notre sommet des 3 et 4 octobre, à Ottawa. Au lieu d’envisager le marketing d’un point de vue purement géographique, nous avons utilisé des études de segmentation et d’autres sources de renseignements disponibles par l’intermédiaire de la CCT, ainsi que certains de nos propres travaux. Nous les avons analysés pour connaître quelles sortes d’expériences intéressent certains segments du marché. Tous les programmes de marketing que nous mettons de l’avant pour les États-Unis et le Canada seront axés sur cette méthode de segmentation.

« On croit effectivement », précise Mme Garrett, « que la façon dont les gens se renseignent et prennent leurs décisions a changé [comme l’ont déjà démontré de nombreux spécialistes], surtout sous l’effet de l’univers interactif. On n’est plus confiné à la géographie, et on peut donc se lancer à la conquête de réseaux de personnes qui s’intéressent à des expériences similaires, peu importe où elles habitent. Nous lancerons divers programmes de marketing qui privilégieront très fortement la voie interactive. »

Robin Garrett explique qu’à l’avenir, on peut s’attendre que ce genre de démarche sera utilisé plus souvent pour les marchés d’outre-mer. « Ce n’est pas une priorité immédiate pour nous, parce que nous travaillons surtout dans le marché rapproché, mais lorsque nous travaillerons avec les consommateurs [avec la CCT], c’est le genre d’approche que nous aimerions continuer à utiliser. »

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